Dans le classement 2018 du magazine Forbes des Arabes les plus riches dans le monde, les Saoudiens sont à la marge, cédant la place à des Africains et à leurs voisins du Moyen-Orient. En effet, c'est l'Egyptien Nassef Sawiris, dont la fortune est essentiellement constituée d'actifs immobiliers et industriels, qui occupe la tête du classement. Il possède 6,6 milliards de dollars.
L'Algérien Issad Rebrab, le prodige malaimé des politiques de son pays, occupe la cinquième position avec quelque 4 milliards de dollars. Issad Rebrab s'est fait champion dans l'acquisition des groupes européens, notamment dans la sidérurgie et l'électroménager. Cependant, il rencontre d'énormes difficultés pour la concrétisation de ses projets, soit en Italie, soit dans son propre pays. En effet, ayant acquis une aciérie dans la Botte, il envisageait de gros investissements, sauf que le lobby italien sur place l'empêche de décrocher le financement nécessaire. Alors que l'Algérie qui connaît une pénurie de devises ne lui permet pas de sortir les fonds.
Entre ces deux Africains du Top 5, il y a trois Emiratis, notamment Abdallah Ahmad Al Gurair qui possède 5,9 milliards de dollars, Majid Al Futtaim avec 4,6 milliards de dollars et Hussein Sajwani avec 4,1 milliards de dollars.
Par ailleurs, dans ce classement des Arabes les plus riches, figurent cinq autres Egyptiens dont deux dans le top 10, en l'occurrence Naguib Sawiris à la sixième position et Mohamed Mansour au dixième rang.
Il convient de noter que les Saoudiens ont été exclus de la liste après la purge anticorruption qui a été menée à partir de novembre 2017 et qui a concerné 300 hommes d'affaires, princes et haut commis de l'Etat du Royaume des Al-Saoud. Ce n'est donc pas lié à une baisse de leur fortune réelle, mais à un choix de Forbes.
Ainsi, le Prince Al-Walid, qui est resté durant ces deux dernières décennies l'Arabe le plus riche, posséderait quelque 17,1 milliards de dollars, selon les estimations de Forbes. Durant la purge, la valorisation de ses entreprises cotées à la bourse de Riyad a fondu de quelque 2 milliards de dollars. Mais, Al-Walid garderait toujours la tête s'il figurait encore dans ce classement 2018.
La liste des 10 Saoudiens exclus dans le classement 2018, selon leur fortune de l'année précédente (2017):
Prince Al-Walid bin Talal ($18.7 milliards)
Mohammed Al-Amoudi ($8.1 milliards)
Prince Sultan bin Mohammed bin Saud Al Kabeer ($3.8 milliards)
Mohammed Al Issa ($2.6 milliards)
Saleh Kamel ($2.3 milliards)
Abdullah Al Rajhi ($1.9 milliard)
Abdul Majeed Alhokair ($1.2 milliard)
Salman Alhokair ($1.2 milliard)
Fawaz Alhokair ($1.2 milliard)
Mohammed Serafi ($1.1 milliard)