Rien ne va plus pour les producteurs de pétrole qui espéraient terminer l'année sur une bonne note. A mesure que l'on se dirige vers le mois de décembre, les cours continuent de chuter. Ce mardi 13 novembre, à Londres, le cours du baril de Brent, le pétrole de référence de la Mer du Nord, a clôturé à 67,28 dollars, soit près de 5 dollars de moins qu'il y a cinq séances, lors du mardi de la semaine précédente.
Par rapport au pic de 85,95 dollars enregistré le 3 octobre, le Brent a perdu plus de 21% de sa valeur. Une nouvelle loin d'être réjouissante pour des ces pays comme l'Algérie, le Nigeria, l'Angola, mais aussi le Congo et le Gabon. Certes, la plupart des pays ont adopté un budget sur la base d'hypothèses conservatrices. L'Algérie, par exemple, a adopté son budget 2018-2019 sur la base d'un baril de pétrole à 50 dollars seulement. En revanche, le trésor public ne cracherait pas sur des cours plus élevés afin de sortir définitivement de la zone rouge en termes de déficit courant et de déficit budgétaire.
Pour sa part, le Nigeria a élaboré sa loi de finances 2019 sur la base d'un baril de brut à 60 dollars et d'une production de 2,3 millions de barils par jour correspondant à un niveau légèrement supérieur à celui des deux dernières années. Cela signifie que la poursuite de la baisse pourrait fausser toutes les prévisions du gouvernement.
Tant le Nigeria que l'Algérie s'acheminent vers des échéances électorales cruciales qui exigent que le gouvernement tienne ses promesses de dépenses sociales. Malheureusement pour eux, les marchés pourraient compromettre les calculs et rendre difficile le maintien des chefs d'Etat en quête d'un nouveau mandat ou de la paix sociale.