DAECH: Al-Baghdadi est à la frontière algérienne, d'après un ex-leader de Jamaa al-Islamiyah

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Le 26/01/2018 à 13h03, mis à jour le 26/01/2018 à 14h43

Al-Baghdadi, le sanguinaire fondateur de l'Etat islamique, s'est réfugié dans un pays du Sahel, non loin de la frontière nigéro-algérienne ou au nord du Tchad.

C'est une information à prendre très au sérieux. Contrairement à ce qu'a affirmé l'armée russe, le chef du groupe terroriste Etat islamique ne serait pas mort dans un bombardement en Syrie. Abou Bakr Al-Baghdadi est bel et bien vivant et tient mordicus à la concrétisation de son machiavélique projet de Califat.

En tout cas, le tabloïde britannique The Sun, qui a interrogé plusieurs experts, notamment des Iraniens et des Egyptiens qui maîtrisent bien le sujet, est formel. Selon l'une des sources du journal, en l'occurrence Najeh Ibrahim, ex-leader du groupe Jamaa-al-Islamiyah, le sanguinaire chef de l’EI "est quelque part dans le nord du Tchad ou à la frontière entre le Niger et l’Algérie". C'est une information qui devrait faire l'effet d'une bombe auprès des sécuritaires algériens, car Najeh Ibrahim semble savoir de quoi il parle.

Et le fait qu'Al-Baghdadi soit en vie est confirmé par tous les autres interlocuteurs de The Sun. Certains d'entre eux donnent des détails qui accréditent la piste africaine. Le journal IraqiNews a également affirmé que le chef du groupe islamiste se serait enfui vers le continent africain dans le but d’y reconstituer ses troupes.

Un autre expert irakien du nom de Hicham Al-Hachimi note que "tous les fondateurs du groupe meurtrier ont été tués, laissant Al-Baghdadi, seul survivant, se terrer dans l’ombre". C'est El-Hachimi qui donne le plus de détails sur l'hécatombe des dirigeants de l'organisation criminelle. "Sur 43 dirigeants de très haut niveau, seul Al Baghdadi est encore en vie. Sur leurs 79 lieutenants, une dizaine a échappé à la mort. (...) Enfin, les chefs de rang intermédiaires, au nombre de 124, sont obligés de changer constamment de lieu de cachette pour échapper à la traque", explique-t-il. Tous les "six mois, leur rôle change, ils sont soit tués soit remplacés", ajoute le même Al-Hachimi dans le Sun.

Quoi qu'il en soit, si ces informations sont confirmées, les pays du Sahel ont réellement affaire à l'hôte le plus encombrant jamais accueilli sur leur sol. La question qui se pose est de savoir si l'Algérie va se décider à agir auprès du G5 Sahel, ou si elle va continuer à faire cavalier seul.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 26/01/2018 à 13h03, mis à jour le 26/01/2018 à 14h43