Diplomatie économique: l'Algérie singe son voisin marocain

Le premier forum d'affaires Maliano-Algérien

Le premier forum d'affaires Maliano-Algérien. DR

Le 04/11/2016 à 13h55, mis à jour le 04/11/2016 à 15h27

Après les visites au Sénégal, en Côte d'Ivoire, notamment, Abdelmalek Sellal s'est rendu au Mali avec une forte délégation d’hommes d’affaires. Il veut sortir des sentiers battus d'une diplomatie purement politique, mais l'exercice est rendu difficile par le manque d'expérience.

Après les forums d'affaires au Sénégal, en Côte d'Ivoire, au Bénin et au Togo, la diplomatie économique algérienne s'est rendue au Mali. La volonté est affichée de prendre exemple sur le Maroc qui organise régulièrement des caravanes business vers les pays du continent. 

En déplacement au Mali, le Premier ministre algérien s’est inspiré une nouvelle fois sur ce qui se fait de mieux en matière de coopération entre pays africains. Il n’a pas uniquement été question de coopération politique et de règlement du conflit au Nord Mali. Le volet économique (voir photo) a été largement mis en avant. Pendant deux jours, le mardi et mercredi, 1er et 2 octobre, s’est tenu à Bamako le premier forum d’affaires algéro-malien.

Une quinzaine d’hommes d’affaires algériens dont l’identité n’a été mis en avant ni par les officiels maliens ni par leurs homologues algériens se sont rendus à Bamako. Sauf que, "c’est plutôt la timidité qui a dominé", explique à Le360 Afrique, un banquier malien qui a pris part aux travaux. Il n’y a pas eu de rencontres "business to business (B2B) comme cela se fait quand les opérateurs économiques d'autres pays africains effectuent des tournées", lâche-t-il. Les participants se sont donc limités à des déclarations de bonne intention, ce qui laisse penser qu’il y a encore du chemin à faire pour mettre en place un cadre d’affaires productif entre les deux pays.

Comme l’écrivait Le360 Afrique, l’Algérie a de tout temps préféré une diplomatie du baril de pétrole au pragmatisme de l’investissement. Quoi qu’il en soit, sur le plan économique, les participants peuvent se réjouir de la signature d’un accord de double imposition à la faveur des opérateurs économiques des deux pays. Un minimum en attendant que la mayonnaise ne prenne dans quelques années. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 04/11/2016 à 13h55, mis à jour le 04/11/2016 à 15h27