Mali: le Premier ministre malien à Alger pour parler paix et terrorisme

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Le 13/01/2018 à 17h33, mis à jour le 13/01/2018 à 17h38

Pour sa première sortie, le Premier ministre malien s’est rendu ce samedi à Alger. Au menu, l’Accord de paix au nord du Mali et le terrorisme au Sahel.

Le gouvernement malien sait pertinemment qu’il n’y aura ni paix au nord du Mali ni une victoire sur le terrorisme sans l’engagement d’Alger. Et pour cause, certains chefs des groupes jihadistes du Sahel sont d’origine algérienne et s’y trouvent refuge, au même titre que certains chefs de l’ex-rébellion Touareg.

En clair, Alger est partie prenante de la situation au nord du Mali et au Sahel, et sa mise à l’écart du G5 Sahel, parrainé par la France, mécontente le voisin du nord.

En conséquence, pour Bamako, l’Algérie est un voisin qu’il faut ménager partant de son influence sur les groupes qui empêchent le retour d’une paix durable au Mali, surtout au moment où les multiples forces en présence au Mali –Casques bleus de la Minusma, forces françaises de Barkhane, forces armées maliennes et Forces du G5 Sahel- n'arrivent pas à ramener la paix au nord du Mali.

Pour preuve, à cause de l’insécurité, durant l’année 2017, 716 personnes ont été tuées par les groupes terroristes dont 292 militaires maliens et étrangers parmi lesquels 45 casques bleus et 2 éléments de la force française Barkhane.

Dans ce contexte, Soumeylou Boubèye Maïga, accompagné de son ministre de la Défense, Tiénan Coulibaly, et celui des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Tieman Hubert Coulibaly, souhaite une implication accrue d’Alger pour contribuer au retour d’une paix durable au Mali. 

Ainsi, dès son arrivée à Alger, le Premier ministre malien a souligné que «l’Algérie joue depuis toujours un rôle majeur et essentiel dans la stabilité du Mali. A deux reprises au moins, elle est intervenue pour aider les Maliens à se retrouver entre eux, que ce soit en 1992 ou en 2015.

Au menu de cette visite, il y a tout d’abord la relance de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, signé en 2015 et qui n’arrive pas à se matérialiser concrètement sur le terrain. Alger préside le Comité de suivi de l’accord (CSA)

En outre, cette visite est aussi l’occasion de discuter de la lutte contre le terrorisme au Sahel, surtout après les réserve d’Alger sur la création de la Force G5 Sahel avec l’appui deal France à la porte de ses frontières avec les pays sahéliens.

Par Kofi Gabriel
Le 13/01/2018 à 17h33, mis à jour le 13/01/2018 à 17h38