Iyad Ag Ghali, Fondateur de l’entité islamo-djihadiste «Ansar Dine» et leader du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) dans le Sahel, fondé en 2017, ne se trouve pas en territoire algérien, selon le ministre des Affaires étrangères de ce pays, Abdelkader Messahel.
Sur le sort de Ag Ghali, le chef de la diplomatie algérienne a affirmé: «Cet individu n’est pas chez nous. Il figure sur une liste noire des Nations Unies (ONU). C’est un chef terroriste comme un autre et nous n’avons rien à voir avec lui».
Pressé au sujet du raid aérien mené par les éléments du dispositif «Barkhane» aux confins des frontières algéro-maliennes à la mi-février, manifestement dans le but d’atteindre le chef djihadiste, Abdelkader Messahel a ajouté: «Sur ce sujet, il faudrait plutôt interroger les Français et les Maliens.»
Abordant les difficultés constatées dans le cadre de la mise en œuvre du processus de paix au pays de Soundjata Keita, le chef de la diplomatie algérienne a encore ajouté: «Il n y a pas de solution possible sans la volonté des Maliens eux-mêmes, en dehors de leur appropriation de la démarche nécessaire pour aller vers cet objectif.».
Cependant, au-delà des formules diplomatiques, le plus souvent taillées dans la langue de bois, l’attitude de l’Algérie vis-à-vis de son voisin du Sahel continue à susciter de nombreuses interrogations.
En effet, après avoir «exporté» vers le Sud des groupes terroristes, ces monstres dont certains ont été à l’origine enfantés par ses services spéciaux algériens (après la confiscation en 1992 de la victoire électorale du Front Islamique du salut-FIS), cette grande puissance régionale, frontalière du Mali sur 1300 kilomètres, disposant de gros moyens militaires, en mesure de contribuer efficacement à la lutte antiterroriste, reste de marbre devant le délitement de son voisin du Sud.
Très passive dans la lutte contre les groupes djihadistes, l’Algérie est souvent accusée de faire montre d’une réelle mansuétude vis-à-vis d’Iyad Ag Ghali, cet ancien diplomate malien.