Algérie-Mauritanie: contrairement à la propagande algérienne, la frontière reste fermée

Le 18/02/2018 à 10h10, mis à jour le 18/02/2018 à 10h10

Les confins frontaliers entre la Mauritanie, le Mali et l'Algérie, situés au nord-est du premier pays cité, restent une zone militaire interdite aux activités civiles, rappelle un communiqué de l'armée publié samedi 17 février dans la soirée à Nouakchott.

Le nord-est de la Mauritanie, aux confins frontaliers avec l’Algérie et le Mali, reste une zone militaire fermée à la circulation civile, rappelle un communiqué de l’Etat-Major général des armées, rendu public samedi soir.

Cette précision de l’armée fait suite à un incident rapporté par le même document. 

Le communiqué signale «qu’après une opération d'observation et de suivi d’un élément hostile, qui tentait de pénétrer dans la zone militaire fermée, au nord du pays, une unité de la deuxième région militaire a tendu une embuscade, près de Bir Oumrane, vendredi soir 16 février 2018. Peu avant minuit, une voiture 4X4 a forcé le dispositif de l’unité et refusé de se plier aux injonctions, contraignant les soldats à ouvrir le feu pour stopper sa course.

Après vérification, les militaires ont découvert que voiture était occupée par huit (8) individus s’adonnant à la prospection illégale d’or. L'un d'eux a été blessé à l’épaule suite aux coups de feu tiré par les soldats».

Le blessé a reçu les premiers soins place et a été évacué vers l’hôpital militaire de Nouakchott samedi soir.

Au-delà de ce fait, le document de l’Etat-Major signale «qu’en tout état de cause, les instructions spéciales relatives à la zone militaire seront rigoureusement exécutées sans aucune hésitation contre qui que ce soit».

La zone frontalière entre la Mauritanie, l’Algérie et le Mail est le théâtre de multiples activités oscillant entre le terrorisme et plusieurs formes de criminalité transfrontalière.

Les gouvernements de Mauritanie et d’Algérie ont signé un accord pour l’ouverture d’un point de passage transfrontalier en novembre 2017.

Officiellement, cet outil diplomatique entre dans le cadre du renforcement de la stratégie commune de sécurité, avec une perspective de répercussions positives sur la lutte contre l’émigration clandestine et le renforcement des échanges commerciaux.

Mais au-delà des vœux pieux, la volonté de développement des échanges commerciaux restera longtemps plombée par la réalité géopolitique et sécuritaire.

Cheikh Sidya, correspondant à Nouakchott

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 18/02/2018 à 10h10, mis à jour le 18/02/2018 à 10h10