Le ministre algérien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdelkader Messahel, séjourne actuellement en Mauritanie.
Le chef de la diplomatie algérienne a été reçu en audience jeudi après-midi par le président Mohamed Ould Abdel Aziz, auquel il a transmis un message du président Abdel Aziz Bouteflika.
Au centre de la rencontre entre le leader mauritanien et le chef de la diplomatie algérienne, «les relations privilégiées unissant les 2 pays et les peuples», a expliqué le ministre cité à sa sortie d’audience par l’Agence mauritanienne d’Information (AMI), un organe du gouvernement.
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«Nous avons abordé les échanges commerciaux qui évoluent à un rythme positif et qui connaîtront prochainement l’ouverture d’une exposition des produits algériens en Mauritanie. Il sera également procédé à l’ouverture d’un point de passage frontalier entre les 2 pays reliant les villes de Tindouf et de Zouerate. Ce passage aura des répercussions largement positives en termes de renforcement des relations entre les populations dans les zones frontalières, tout comme il ouvrira la voie à davantage d’échanges commerciaux entre les 2 pays frères».
Cet espace totalement désertique, épicentre d’une intenses activité liée au crime organisé, a été déclarée zone militaire par la Mauritanie.
D’autres sujets ont également été abordés, notamment la formation de plus de 200 étudiants mauritaniens en Algérie mais aussi dans les domaines militaire ou la police.
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Le chef de l’Etat mauritanien et l’émissaire algérien ont aussi évoqué des sujets sous-régionaux, notamment «la situation de la sous-région dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue, le crime organisé et l’immigration clandestine».
La visite du chef de la diplomatie algérienne à Nouakchott intervient dans un contexte marqué par les efforts de la France et de ses alliés du Sahel, dont fait partie la Mauritanie, en vue de mettre en place une brigade du G5 Sahel dédiée à la lutte contre le terrorisme.
La Mauritanie conditionne sa participation à cette force à la disponibilité des moyens financiers, conformément à une déclaration du président Mohamed Abdel Aziz faite à l’occasion d’un sommet organisé à Bamako début juillet, en présence du chef de l’Etat français.