Algérie: Malek Chebel est mort

Malek Chebel

Malek Chebel. DR

Le 12/11/2016 à 14h44, mis à jour le 12/11/2016 à 15h25

Philosophe et anthropologue qui s'est longuement penché sur les religions, Malek Chebel est mort. L'information est confirmée par sa fille et ses amis, sans plus de précisions pour le moment.

Le philosophe et anthropologue algérien, Malek Chebel est mort. C'est sa fille qui a annoncé son décès par SMS à l'un des ses amis, Hicham Ben Yaiche, lequel a ensuite relayé l'information sur son profil Facebook, à l'instant. "Bonjour, j'ai le malheur de vous annoncer le décès de mon papa, Malek Chebel." c'est le SMS signé par Chiraz Chebel. 

Et Hicham Ben Yaiche d'ajouter: "Ce que beaucoup de gens ignorent, c'est que Malek Chebel n'était venu au français que très tard. Il était arabophone. Son envie de réussir et sa capacité de travail lui ont permis d'avoir ce parcours exemplaire. En arrivant en France, il avait appris le dictionnaire pour maîtriser cette langue. Il suffit de lire ses premiers livres pour comprendre: il avait un style hermétique tant il s'évertuait à utiliser un langage savant. Puis, au fil des ans, l'appropriation s'est opérée. Cet auteur prolifique, je l'ai vu naître à l'écriture. Il laisse une oeuvre de plus de 35 livres". 

Sur sa page Wikipedia, on peut lire : "Malek Chebel est un anthropologue des religions et philosophe algérien né en 1953 à Skikda (anciennement Philippeville). Il a étudié en Algérie, puis en France à Paris, où il a également étudié la psychanalyse, activité qu’il a un temps exercée. Il a enseigné dans de nombreuses universités à travers le monde".

Essayiste, auteur d’ouvrages spécialisés sur le monde arabe et l’islam4, son travail s'appuie sur « l’islam des Lumières». Il tient des conférences dans de nombreux pays d’Europe et d’Afrique, et travaille à une vaste enquête sur l’islam dans le monde.

Toujours la même page affirme qu'il est connu pour sa réflexion sur l'islam, sa culture, son histoire, sa vie intellectuelle, son érotisme. Il est également connu pour ses prises de position publiques en faveur d'un islam libéral et en faveur d'une réforme de l'islam incluant certains aspects de la modernité politique, notamment : « opérer une séparation étanche entre le pouvoir temporel et le pouvoir intemporel, renvoyer la religion et les religieux dans leurs mosquées, et réévaluer le rôle politique et ses prérogatives". 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 12/11/2016 à 14h44, mis à jour le 12/11/2016 à 15h25