Il fallait s'y attendre. Avec l’aggravation du déficit budgétaire et le niveau encore bas du cours du baril de pétrole, et donc des recettes attendues des hydrocarbures, il fallait chercher d’autres ressources pour atténuer l’aggravation du déséquilibre budgétaire.
Et dans ce jeu, le premier reflexe est toujours fiscal. Ainsi, selon tsa-algérie.com, «l’avant-projet de loi de Finances pour 2007, qui devrait être soumis au gouvernement cette semaine, contient une série de mesures fiscales visant à renforcer le budget et/ou encourager certains secteurs d’activités».
Globalement, en ce qui concerne la TVA, il est prévu de rehausser les taux de TVA de 2 points. Du coup, les produits qui étaient taxés à 17% passeront à 19% et ceux qui l’étaient à 7% seront fixés à 9%. Selon le site d’information, «ces nouvelles recettes devraient être affectées aux Collectivités locales afin d’améliorer leur situation financière».
Cette hausse devrait se traduire par un léger renchérissement des prix des produits et donc une baisse du pouvoir d’achat du consommateur algérien.
Outre la hausse du taux de la TVA, le gouvernement, dans sa quête de nouvelles ressources, compte aussi étendre la Taxe intérieure sur la consommation (TIC) et à relever le taux de certains produits dits «de luxe» : voitures de luxe, fruits exotiques, caviar et saumon, etc.
De même, la TIC sur le tabac devrait connaître une forte hausse. Ainsi, la partie fixe de la taxe (90% de la valeur du produit) devrait connaître «une hausse de près de 100% pour les tabacs blancs et de 60% pour les tabacs bruns», selon tsa-algerie.com.
De nouvelles taxes sont également prévues sur les opérations de ventes et livraison de biens meubles d’occasion dont les véhicules d’occasion.
Les revenus de locations des habitations individuelles seront également soumis à un nouveau taux de 10% d’imposition sur le revenu global (IRG).
Par ailleurs, afin d’aider à l’économie d’énergie, il est prévu la mise en place d’une taxe spécifique: «taxe d’efficacité énergétique» applicable aux produits fabriqués localement ou importé et fonctionnant à partir du gaz, de l’électricité et des produits pétroliers.
Bref, ne maîtrisant pas les recettes des hydrocarbures, l’Etat algérien mise désormais sur les taxes et impôts afin de contenir le déficit budgétaire. Autant de mesures qui ne manqueront pas d’impacter négativement sur le panier de la ménagère longtemps habitué à vivre des largesses de l’Etat grâce à un système de redistribution qui assurait d’une certaine manière la paix sociale.