Les concessionnaires de véhicules neufs n'ont qu’un peu plus de 3 mois pour se conformer à l’article 52 de la loi de Finances 2014 qui oblige les concessionnaires automobiles algériens bénéficiant de l’agrément du ministère de l’Industrie et des mines à réaliser des investissements industriels (production de véhicules) ou semi-industriels (carrosserie, pièces de rechange, moteurs, etc.) liés à l’activité automobile.
Ce rappel à l’ordre adressé aux concessionnaires de véhicules neufs s’explique par le retard en matière d’investissement. En effet, malgré la mesure prise depuis 2014, les constructeurs automobiles ne se bousculent pas, et ce malgré le fait que l’Algérie soit le second marché automobile du continent derrière l’Afrique du Sud. Selon tsa-algerie.com, «seul Renaukt Algérie a réalisé un investissement dans le montage automobile à Oued Tlelat près d’Oran où il produit deux modèles : Renault Symbol et Dacia Sandero. Trois autres concessionnaires Sovac (Volkswagen), Peugeot et Cima Motors de Tahkout (Hyundai) ont présenté au gouvernement des projets de montage de véhicules en Algérie».
Du coup, à peine 40.000 véhicules sont aujourd’hui montés en Algérie, soit moins de 20% des importations annuelles de véhicule en temps normal.
En tout cas, les concessionnaires en activité depuis le 1er janvier 2014, qui n’auront pas investi dans l’industrie automobile, perdront leurs agréments.
En conséquence, de nombreux concessionnaires risquent de disparaître devant l’impossibilité d’importer des véhicules neufs. Des importations qui ont déjà connu un frein cette année à cause des quotas appliqués aux concessionnaires. Fragilisés, certains concessionnaires ont, d'ores et déjà, disparu.
Du coup, de nombreuses marques de voitures risquent de ne plus être distribuées sur le marché algérien. Conséquence, tout le monde se rue vers l’occasion dont les ventes ont explosé depuis le début de l'année en cours.