Les mois se suivent et se rassemble pour le commerce extérieur algérien avec une aggravation continue du déficit commercial. A fin août 2016, selon les données des douanes algériennes, diffusées par l’APS, le déficit commercial s’est établi à 14 milliards de dollars, contre 11 milliards à la même période de l’année dernière, soit une aggravation de 26,5%.
Cette situation s’explique par la forte baisse enregistrée au niveau des exportations. Celles-ci se sont établies à 17,56 milliards de dollars contre 24,71 milliards de dollars à la même période de l’année dernière, soit une chute de 29%. En cause, la forte baisse des exportations des hydrocarbures qui pèsent environ 94% des exportations totales algériennes. Celles-ci ont baissé de 29,63% (ou -7 milliards de dollars) pour s’établir à 16,46 milliards de dollars.
Parallèlement, les importations, grâce à la politique d’austérité qui se traduit par le gel de certains investissements et les restrictions aux importations qui frappent certains secteurs avec la mise en place des quotas d’importations, notamment au niveau de l’automobile, a reculé de 11,8% à 31,56 milliards de dollars.
Du coup, le taux de couverture des importations par les exportations s’établit à fin août 2016 à 52,15%.
Cette situation s’explique uniquement par la quasi dépendance de l’Algérie des hydrocarbures dont les cours n’arrivent par remonter la pente. Le pays n’a pas profité de la manne pétrolière pour diversifier son économie. Ainsi, les exportations hors hydrocarbures n’ont rapporté au pays que 1,32 milliard de dollars au terme des 8 premiers mois de l’année.
Dans ce contexte, on se dirige vers un niveau de déficit commercial record au titre de 2016. L’espoir de l’Algérie repose désormais sur la prochaine réunion de l’OPEP qu’abrite très prochainement Alger.