Algérie-budget 2017: l’éducation et l’agriculture parents pauvres, tout va à la défense

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Le 12/10/2016 à 17h09, mis à jour le 17/11/2016 à 12h50

La quasi-totalité des ministères algériens ont vu leur budget réduit, sauf celui de la Défense. Le gouvernement a été obligé de limiter les dépenses de fonctionnement. Concernant l'investissement, si la baisse initiale était déjà annoncée à 8 milliards, elle sera finalement beaucoup plus importante.

On peut tout réduire pour faire des économies, sauf le budget pour entretenir l'armée et acheter des armes. Ainsi, dans les documents que vient de rendre public le département des Finances algérien, le ministère de la Défense bénéficie en 2017 de 1.118 milliards de dinars, soit quelque 10,16 milliards de dollars US, exactement le même montant que l’année en cours. La Défense garde le budget, de loin le plus élevé du gouvernement. Le budget alloué à la présidence algérienne non plus n’a pratiquement pas baissé. Il ne recule que de 1% à 7,82 milliards de dinars.

Par contre, l’éduction et l’agriculture sont soumises à une cure de diète, ce qui dénote bien des priorités de certains pays africains. Afin de poursuivre l’armement et de maintenir les avantages des généraux, on taille sur ces deux secteurs cruciaux pour la croissance, la création d’emploi et surtout l’avenir de la jeunesse du pays.

L'agriculture le parent pauvre du budget 2017

Ainsi, l’agriculture est le parent pauvre du budget 2017, avec une réduction de l’ordre de 16,3% de son budget à 254 milliards de dinars, environ 2,31 milliards de dollars. Quant à l’éducation, qui avait surtout besoin d’une progression notoire de son budget, le ministère des Finances a préféré sabrer 2,33% des 764 milliards de dinars de 2016 alloués à ce département. Désormais le budget consacré à l’éduction n’est plus que de 746 milliards de dinars soit 6,78 milliards de dollars.

Mais la grande surprise de ce budget 2017 est réservée aux entreprises qui voient le budget d’investissement chuter de manière drastique. Initialement, le gouvernement algérien avait parlé d’un recul de 8 milliards de dollars de l’investissement public, mais finalement la réduction sera de 12,6 milliards de dollars. Dans de telles conditions, la question se pose de savoir comment l’Algérie pourra faire pour relancer son économie. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 12/10/2016 à 17h09, mis à jour le 17/11/2016 à 12h50