Doing Business 2017: l’Algérie logée à la même enseigne que... la Somalie et le Sud Soudan

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Le 25/10/2016 à 17h55, mis à jour le 06/04/2017 à 14h36

Voilà une nation qui aspire à avoir un statut de puissance continentale et qui ne réussit à devancer dans le plus prestigieux classement du monde des affaires que des pays qu'on ne cite nulle part en référence. Pour les dirigeants Algériens, le Doing business 2017 interpelle.

Dans le classement 2017 doing business qui vient d’être rendu public, l’Algérie se classe à la 156e place mondiale et à la 29e place africaine sur 54. L’Algérie ne dépasse dans le monde que très peu de pays, puisqu’au total 190 économies sont classées par le groupe de la Banque mondiale. Elle ne devance donc que 34 nations dont la Somalie et l’Erythrée, le Sud Soudan, la République démocratique du Congo, la Guinée Bissau ou encore le Tchad. Autant dire que le pays est en retard sur tous les critères. Il se classe au-delà des 100 premiers mondiaux sur 8 critères. 

Car faut-il le rappeler, dans ce classement qui se base sur une dizaine de critères et qui dénote de la facilité de faire des affaires dans un pays donné, 28 économies africaines savent mieux réformer, ont une justice plus fiable, disposent d’un accès à l’électricité beaucoup plus facile. De plus, elles savent mieux protéger le capital investi par les minorités et la pression fiscale y est nettement moins forte. Le commerce international y est également plus favorable.

Par exemple, l’Algérie se classe 142e quand il s’agit de la facilité de démarrer une entreprise, 162e en ce qui concerne la protection de la propriété industrielle et commerciale, 173e pour la protection des investissements des minorités. Et il ne faut surtout pas essayer de s'y lancer dans un commerce international, puisque le pays est dans les 13 derniers mondiaux concernant ce critère si important pour les investisseurs étrangers.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 25/10/2016 à 17h55, mis à jour le 06/04/2017 à 14h36