Alstom était censé fournir le matériel de plusieurs chantiers de tramways et de trains. Le Français devait mettre en place une joint-venture avec plusieurs entreprises étatiques comme l’exige la loi algérienne qui force la main aux investisseurs étrangers pour le transfert de technologie. Ainsi, il s’était associé à Ferovial, Entreprises Metro d’Alger (EMA) et à Cital. Sauf que la crise est venue compromettre les projets, ce qui ne l’a pas fait désespérer pour autant. Ainsi, Alstom voudrait bien décrocher, d’ici la fin 2016, l’autorisation de démarrer la construction d’une usine dès 2019, selon un hebdomadaire spécialisé dans les informations confidentielles.
Le fameux sésame doit être délivré par le Comité des participations de l’Etat. Or, vu le niveau vide des caisses étatiques, rien ne peut se décider à court terme. L’Algérie a d’ailleurs décidé de réduire de manière drastique ses investissements publics au cours de l’année 2017. La loi de Finances prévoit 12 milliards de dollars de moins pour l’année prochaine en comparaison à 2016. Comment dans de telles conditions, pourrait-il y arriver ?
Il convient de rappeler qu'il s’agit, pour Alstom de construire une usine basée à Annaba et destinée au montage de trains régionaux brandés Regiolis. Initialement, Alstom voulait reconvertir son usine de trams qui connait une forte baisse d’activité. Malheureusement cela demanderait beaucoup d’investissements que le groupe n’est pas sûr de rentabiliser avec un marché algérien on ne peut plus morose.