Alors que les Algériens commençaient à jubiler compte tenu de la hausse des cours du pétrole consécutive à l'accord d'Alger, les voilà obligés de revenir à la triste réalité d'un baril en dessous de 50 dollars. Vendredi, note Algérie Focus, "les cours du pétrole ont fini en baisse impactés par le désaccord entre l’Arabie saoudite et l’Iran menaçant de mettre en péril l’accord de l’OPEP, signé à Alger, portant sur un gel de la production".
A New-York, le baril de référence, le “light sweet crude” (WTI) était coté à 44,07 dollars sur le contrat pour livraison en décembre. Il faut dire que c'est la pire semaine des pays producteurs depuis septembre. Les cours ont cédé 6 dollars das une tendance régulièrement baissière.
Saoudiens et Iraniens se renvoient la balle, chacun estimant que la faute incombe au voisin. L'Iran a récemment affirmé qu'il n'est pas du tout prêt à plafonner sa production à 3,5 millions de barils par jour. En novemble, le pays des Ayatollahs veut aller jusqu'à 3,85 millions de barils/jour et son objectif à terme est d'atteindre 4,2 millions de barils. C'est une chose que l'Arabie Saoudite n'entend pas de cette oreille, surtout que la Libye et le Nigeria ont augmenté leur offre suite à un retour à la normale. Le Royaume wahhabite menace lui aussi d'inonder le marché si l'Iran poursuit sur son rythme. Vu la détermination des deux états pétroliers, il est clair que chacun d'eux mettra sa menace à exécution, ce qui risque de faire plonger davantage les cours.
Quoi qu'il en soit, c'est l'inquiétude à Alger où l'on sait que quand deux éléphants se battent ce sont les fourmis qui trinquent. Sur les réseaux sociaux beaucoup déplorent le manque d'autonomie de l'économie algérienne vis-à-vis des cours du pétrole. Pour Mohamed Nacir qui publie son post sur facebook, l'économie algérienne dépend malheureusement de l'humeur des Shah et des Bédouins du Moyen-Orient. Le pays n'a jusqu'à présent pas su construire une économie solide et diversifiée.