En 2018, selon le Fonds monétaire international (FMI), le taux de croissance devrait être de 2,5%. Dans ses Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient, de l'Afrique du Nord (MENA) et de l'Asie centrale, du mois de novembre 2018, l'institution internationale estime que le maintien d'un niveau élevé de dépenses publiques en 2019 devrait continuer à soutenir la croissance. Ainsi, l'année à venir, le PIB pourrait progresser de 2,7%, s'améliorant de 20 points de pourcentage.
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Sauf qu'il s'agit d'une croissance en trompe-l'oeil, puisque face à cette hausse de la richesse produite, les prix devraient augmenter de 6,5% en 2018 et de 6,7% en 2019. C'est dire que la vie des Algériens continuera à être de plus en plus difficilé. Alors que le déficit de la balance courante devrait être de 9% en 2018 avant dêtre ramené à 7,9%, à la faveur de l'amélioration des cours des hydrocarbures.
Il n'y a rien de rassurant dans tout ceci, d'autant que dès 2020, la croissance pourrait être touchée par la nécessaire rationalisation des dépenses. Car, il est impossible pour l'Algérie de continuer sur cette lancée, en usant et en abusant de la planche à billets sans risquer une crise semblable à celle que connait le Venezuela.
En mettant un coup de frein aux dépenses, l'Algérie verra forcément son économie ralentir, si elle ne se contracte pas. C'est d'autant plus vrai que, selon le FMI, les perspectives demeurent incertaines pour les pays producteurs de pétrole.