L’Algérie se lance dans la fabrication de missiles

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Le 01/08/2019 à 16h21, mis à jour le 01/08/2019 à 16h25

Revue de presseL’Algérie compte désormais se lancer dans la fabrication des «armes spécifiques». A cet effet, elle a créé l’Etablissement de développement de systèmes techniques (EDST), relevant de l’Armée nationale populaire (ANP), et compte s’appuyer sur des partenaires de trois pays.

L’Algérie, premier importateur d’armes en Afrique, compte désormais se lancer dans la fabrication d’«armes spécifiques».

C’est ce que laisse paraître un décret présidentiel 19-200 publié le mois dernier, soulignant que ces armes seront fabriquées par l’Etablissement de développement de systèmes techniques (EDST), une entreprise publique relevant de l’Armée nationale populaire (ANP) que dirige actuellement le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, qui serait certainement l’instigateur de ce projet.

«L’établissement est chargé d’assurer les études, la conception, l’engineering et la fabrication des systèmes d’armes et des munitions spécifiques», souligne le site menadefense.net.

Cette unité de fabrication d’armes spécifiques sera implantée dans la ville de Magra, dans la wilaya de M’Sila, dans l’Est du pays.

En ce qui concerne la nature des «armes spécifiques», selon le site spécialisé dans les affaires de défense MENA Défense, ces armes sont, de fait, des missiles. Alger compte ainsi fabriquer localement des systèmes de missiles sol-sol, air-sol, sol-air ainsi que des obus et des roquettes guidées, selon le site.

Pour la fabrication de ces armes spécifiques, l’EDST a la possibilité d’acheter des composants nécessaires auprès de pays étrangers.

Selon le site, Alger compte sur des partenaires capitalistiques étrangers pour fabriquer ces armes, citant des entreprises allemande, serbe et chinoise.

Il s’agit de partenaires et de fournisseurs de systèmes liés à la fabrication de missiles: SCAFSE (fabricant allemand des systèmes radars, électroniques, optiques et de communications), l’ERIS (fabricant de munitions) et l’ONEX (fabricant des explosifs spéciaux).

Le site rappelle aussi que l’Algérie a lancé, en 2018, une unité d’armement qui fabrique des munitions de gros calibres de différents obus dans cette même Wilaya.

Avec ces unités, l’Algérie compte non seulement réduire ses importations d’armées, mais souhaite devenir un exportateur d’armes.

A titre de rappel, en 2018, l’Algérie a importé pour l’équivalent de 9,5 milliards de dollars d’armements, en baisse de 6,1% par rapport à l’exercice précédent (10,1 milliards de dollars en 2017), soit une part de marché de 3,7% des achats d’armes du monde.

Par Karim Zeidane
Le 01/08/2019 à 16h21, mis à jour le 01/08/2019 à 16h25