D'après le dernier rapport de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) publié en mars dernier, concernant les chiffres du mois de février 2021, l'Algérie n'a pu exporter que 878.000 barils de pétrole en février, une quantité largement en deçà de son quota pour la période. Au cours actuel du brut, ce déficit d'exportation, correspond à un manque à gagner que l'Algérie n'a pas les moyens de se permettre.
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En effet, le pays d'Afrique du Nord est autorisé par le cartel regroupant 13 pays producteurs à produire quelque 1,05 million de barils/jour, soit une différence et donc une perte de 172.000 unités quotidiennement.
Au cours actuel d'une baril de brent qui s'échange entre 60 et 68 dollars, l'Algérie a donc perdu en moyenne 11 millions de dollars par jour, pour n'avoir pas eu les moyens de produire. Rapporté à l'année, si les cours du pétrole reste autour de 65 dollars, il s'agit de 4,017 milliards de dollars de moins dans les comptes de la Sonatrach et du Trésor public algérien. Une belle manne financière qui aurait pu soulager le régime qui fait face à la plus sévère crise économique et financière depuis le milieu des années 1990.
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Le pire c'est que cette situation ne date pas du mois de février 2021, elle a été observée tout au long de l'année 2020. En janvier, ce n'était guère mieux, puisque la production n'était que de 866.000 barils/jour et plus basse encore en décembre 2020, à seulement 856.000 barils/jour.