Algérie: à cause du cinquième mandat, le chef du bureau de l'AFP à Alger expulsé

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Le 18/02/2019 à 09h09, mis à jour le 18/02/2019 à 10h11

Le pouvoir cherche à bâillonner les voix qui n'applaudissent pas la candidature de Bouteflika. Selon les sources que cite la presse algérienne, le traitement de l'information sur Bouteflika par l'agence française ne plaît pas au régime.

Le grouvernement algérien vient de déclarer persona non grata le chef de bureau de l'Agence France Presse (AFP) à Alger. Il a été sommé de quitter défitivement la capitale algérienne au plus tard le 28 février prochain. 

Selon un organe de presse proche de l'appareil militaire algérien, l'entourage de Abdelaziz Bouteflika n'apprécie pas la manière "biaisée" et "hostile" avec laquelle il traite l'actualité présidentielle. 

Le régime algérien a les nerfs tendus du fait d'un contexte pré-électoral qui révèle l'opposition des Algériens à ce projet d'un cinquième mandat de Albdelaziz Bouteflika.

La grogne monte dans la rue algérienne, ainsi qu'auprès de la classe politique, lesquels redoutent, toutes, un hold-up électoralqui permettrait de maintenir l'acaparement du pouvoir. 

Mais plus précisément, l'entourage de Bouteflika reproche à l'AFP d'avoir publié une dépêche incendiaire sous le titre : "l'Algérie a choisi d'écrire son avenir avec un président malade, selon la presse française".

L'agence française a rappelé l'Etat de santé défectueux de Bouteflika, son âge avancé et ses scores à la soviétique avec plus de 80% des suffrages, qui ont toujours fait planer le doute quant à la sincérité des scrutins, tout en citant les commentaires croustillants de la presse française. 

Il faut dire qu'Alger est habituée à censurer des journalistes, et a très souvent été épinglée par l'ONG Reporters Sans Frontières (RSF), ainsi que d'autres organisations non gouvernementales de défense des droits de la presse. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 18/02/2019 à 09h09, mis à jour le 18/02/2019 à 10h11