C’est officiel, l’Algérie ne briguera pas le mandat du poste de président de la Commission de l’Union africaine. C’est ce que vient de confirmer l’hebdomadaire Jeune Afrique. Pourtant, depuis plusieurs mois, le nom du ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, résonnait comme le candidat désigné au poste, et ce d’autant que la région Afrique du Nord n’a jusqu’à présent pas occupé ce haut poste de l’Union africaine.«Nous aurions pu prétendre à la présidence, mais la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a souhaité accomplir un deuxième mandat, et nous ne nous y sommes pas opposés», souligne l’hebdomadaire panafricain, citant un diplomate algérien.Du coup, ce renoncement ouvre la voie de la présidence de la Commission à un des trois candidats déclarés, tous de l’Afrique australe. Il s’agit de Pelomini Venson-Moitoi, ministre des Affaires étrangères du Botswana et qui a le soutien de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), d’Agapito Mba Mokuy, ministre des Affaires étrangères équato-guinéen et Specioza Wandira-Kazibwe, l’ancienne vice-présidente d’Ouganda.Toutefois, certains n’excluent pas la possibilité d’un second mandat de 4 ans en faveur de l’actuelle présidente, la sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, même si beaucoup d’observateurs pensent que celle-ci a surtout des visées sur la présidence sud-africaine de 2019 pour laquelle elle ferait partie des favoris pour succéder à Jacob Zuma.Enfin, il faut souligner que contrairement à la présidence tournante de l’Union africaine, l’élection du nouveau président de la Commission se fait par vote. La prochaine élection est prévue lors de la réunion de l’Union africaine qui aura lien en juillet à Kigali au Rwanda.
Par Karim Zeidane
Le 14/04/2016 à 11h54, mis à jour le 14/04/2016 à 12h03