Une correspondante de l'Agence France Presse (AFP) Joanna Chiu, a publié sur son compte Twitter un témoignage sur le harcèlement dont elle a été victime de la part de membres de la délégation parlementaire algérienne lors d'un congrès international entre le Parti communiste chinois (CPC) et plusieurs autres partis politiques à Pékin. Parmi eux, Mohamed Moussaoudja, vice-président de l'Assemblée nationale du peuple et député du Front national de libération (FLN) de la wilaya de Tindouf, est explicitement mis en cause.
"Je couvrais la rencontre du CPC avec d'autres partis politiques quand ce membre de la délégation #algérienne (Photo du tweet: Mohamed Moussaoudja, NDLR) m’a dit: "Je veux te marier à mon collègue". Après que je lui aie lancé un regard assassin, il a prétendu: "C’est une blague". Comme je partais, après leur avoir passé un savon, un autre participant m’a touché l’arrière train", a-t-elle écrit.
Plus tard, elle précisera que l’auteur des attouchements parlait espagnol. Il ne devrait pas être très difficile d’identifier un député sachant s’exprimer dans la langue de Cervantes dans cette délégation. Quoi qu’il en soit, ce comportement montre l’irresponsabilité dont Mohamed Moussaoudja a fait preuve envers cette femme.
En Algérie, la presse s’émeut de ce comportement qui rappelle les dérives inacceptables dénoncées à travers la campagne #balancetonporc.
La journaliste a reçu de nombreux témoignages d’Algériennes, dont une certaine Naimaabb qui affirme avoir été victime à trois reprises de tentatives de viol au cours des six dernières années. Elle ajoute qu’actuellement, elle ne se déplace plus qu’en voiture.
D'autres twittos défendent l'indéfendable en affirmant que le vice-président du parlement algérien est connu pour son comportement irréprochable, allant jusqu'à affirmer que la réaction de Joanna Chiu est excessive.