Officiellement, il est interdit aux cadres du parti présidentiel, le Front de libération nationale, de parler du 5e mandat. Cependant, Djamel Ould Abbès est obsédé par le maintien de ses privilèges qui passe par la conservation d'un homme impotent au pouvoir. Car, faut-il le rappeler, nul n'a plus peur du changement que ceux qui profitent des douceurs des lambris dorés d'El Mouradia, au premier rang desquels on retrouve les apparatchiks du régime. Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) en fait naturellement partie.
Alors ce week-end, tandis qu'il rencontrait les responsables locaux du parti qu'il dirige, Djamel Ould Abbès n'a pas résister à battre campagne pour le très probable futur candidat, pourvu que la Faucheuse l'épargne d'ici l'échéance de 2019. "Nous allons encore faire du chemin avec lui", a-t-il dit sans détour. Ce, non sans avoir commencé par dresser un bilan laudateur d'Abdelaziz Bouteflika durant ces 19 années que ce dernier a passées à la présidence.
Pire, il ne s'est pas privé de mettre en garde le Premier ministre Ahmed Ouyahia, dont les ambitions pour prendre la place du raïs sont un secret de Polichinelle. Ainsi, n'a-t-il pas manqué de rappeler que "Le FLN n'est pas un bien vacant" ou encore d'affirmer "Le FLN ne servira pas de tremplin pour l'élection présidentielle de 2019", selon Algérie Focus. Ce rappel est interprété comme une mise en garde adressée à Ouyahia, qui n'est pas du FLN, mais du Rassemblement national démocratique, le parti allié.
Bien sûr, avant de clore son discours, Djamel Ould Abbès n'a pas oublié de souligner que c'est bien Bouteflika qui continue "de gérer le pays", "s'intéressant au moindre détail". Peut-être bien plus au cinquième mandat qu'au bien-être de ses compatriotes.