Il voulait mettre fin au terrorisme, redorer l'image de l'Algérie à l'international et enfin sortir son pays du marasme économique. Mais Abdelaziz Bouteflika a visiblement la guigne, car rien ne lui réussit. Le bilan que dresse le site Algérie Network est bien triste.
D'abord concernant le terrorisme, le régime de Bouteflika, qui n'hésite jamais à parler d'éradication, est accusé d'avoir initié de nombreuses concessions et compromissions qui ont contribué notamment à créer le bourbier. "L'hydre conserve toujours ses tentacules criminelles qui se manifestent violemment et mortellement dans plusieurs régions du pays en semant mort et désolation presque dans un silence embarrassant, mettant à mal la jubilation précoce des adeptes d'une concorde discordante et controversée", affirme l'auteur de l'article.
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Concernant le deuxième point, l'Algérie est loin d'avoir une place à l'international pour la bonne et simple raison que celui qui doit la représenter est "en congé maladie" depuis son AVC. Alors que le reste du personnel diplomatique a pris des "vacances de longue durée". Les seules fois, où ils apparaissent, c'est pour des chamailleries avec le voisin. L'allusion est clairement faite à Abdelkader Messahel qui, pour exister, a besoin de tenir des propos discourtois, voire diffamatoires, à l'encontre du Maroc.
Il reste la promesse économique. L'envolée des cours du pétrole au milieu des années 2000 avait permis au régime Bouteflika de penser que l'Algérie était devenue un pays riche. Mais l'illusion ne durera que le temps d'enrichir des oligarques et de dilapider près de 1000 milliards de dollars de recettes pétrolières. Le réveil fut bien douloureux. Les caisses de l'Etat se sont vidées à vitesse grand V. Le Fonds de régulations des recettes qui devait servir de matelas de sécurité a été délesté de ses 72 milliards de dollars en cinq ans. Le déficit de la balance commerciale dépasse régulièrement les 15 milliards de dollars. Le déficit budgétaire atteint des niveaux record, au point où la planche à billets a été vue comme unique solution, sans que le régime ne puisse tenir ses promesses.
Tout ceci a mené vers un climat social délétère où médecins et enseignants, deux piliers du modèle socialiste algérien, sont en grève permanente.
C'est dire qu'à tout point de vue, Abdelaziz Bouteflika a déçu ses compatriotes. Pourtant, il tient, ou plutôt ceux qui profitent des largesses du régime tiennent, mordicus à un 5e mandat.