C'est le président Abdelaziz Bouteflika, himself, qui a présidé hier, mercredi 26 septembre 2018, le conseil des ministres qui devait se pencher sur le projet de loi de finances 2019. C'était l'occasion pour lui de faire une nouvelle apparition télévisée, mais aussi de valider des décisions éminemment politiques, en prélude à la présidentielle de 2019, où il sera très certainement candidat à sa propre succession.
Mais, comme c'est souvent le cas, sa seule apparition suffit à faire l'actualité, au point où le contenu du projet de loi de Finances n'est analysé qu'en seconde position. Les caméras des chaînes de télévisions et les photographes ont été très présents pour immortaliser quelques secondes d'apparition du chef de l'Etat algérien, apportant ainsi aux Algériens une nouvelle preuve de vie de Bouteflika. On ne verra pas sourire, on ne l'entendra pas prononcer un mot. Seuls les mêmes gestes mécaniques, cette fois plus prononcés, il est vrai, sont reproduits.
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Pour cette raison, il faut le reconnaître, la mise en scène a été une réussite, puisqu'il réussit à fixer la caméra, à tourner la tête et surtout à donner l'impression qu'il lisait le document du jour.
Cette "sortie" intervient dans un contexte très particulier, où l'ex-patron de la DGSE français, Bernard Bajolet, a affirmé que Bouteflika est maintenue artificiellement en vie. Cette apparition télévisuelle a été une manière pour l'appareil de propagande du régime de montrer le contraire.