Armements: Alger cherche à installer une usine d'armes russes sur son sol

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Le 19/11/2018 à 12h13, mis à jour le 19/11/2018 à 12h15

En toute discrétion, l'Algérie cherche à diversifier son économie en cherchant des partenaires industriels dans le domaine militaire. Les autorités algériennes ont récemment fait une demande aux Russes dans ce sens -et attendent une réponse de Moscou...

Malgré une moyenne annuelle de dépenses colossales de 10 milliards de dollars d'achat d'armes et d'équipements militaires, l'Algérie ne parvient toujours pas à mettre en place la moindre unité de production viable. Cet échec patent, le pays tente vainement de le faire oublier en tapant à toutes les portes pour essayer de mettre en place sa toute première usine d'armement. 

Après avoir échoué à lancer l'usine de production d'aéronefs avec l'Italien Luccini, l'Algérie a décidé de revoir ses ambitions à la baisse en s'adressant à ses partenaires russes. Cette fois, elle a supplié ces derniers de mettre en place une unité de production, de réparation et de recyclage de munitions cliblées et non-ciblées. Les diplomates russes préfèrent pour le moment réserver leur réponse à une date ultérieure, et expliquent qu'ils étudient plus avant le projet. 

Il faut dire que l'Algérie est l'un des plus gros clients de l'industrie de l'armement russe, puisque près de 60% de son stock actuel vient du géant est-européen. Plus de la moitié des armes russes vendues aux pays du continent africain sont achetées par ce seul pays d'Afrique du Nord.

Il convient de rappeler qu'il y a deux ans, l'Algérie avait annoncé, en grande pompe, la création avec le groupe italien Luccini d'une usine de production d'avions d'espionnage et d'hélicoptères.

Mais finalement, à cause des difficultés financières que traverse le pays, la commande de 6 avions qui devait servir de point de départ n'a pu été confirmée.

En se tournant vers les Russes, Alger espère amorcer la diversification de son économie. Malheureusement, l'absence d'un projet industriel cohérent risque de les mener vers un nouvel échec. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 19/11/2018 à 12h13, mis à jour le 19/11/2018 à 12h15