Comme le vendredi 22 février, plusieurs milliers d’Algériens ont défilé ce vendredi 1er mars, en début d’après-midi à Alger, contre le 5e mandat du président Bouteflika.
Les manifestants hommes, femmes, étudiants, jeunes et vieux, scandaient leur opposition au 5e mandat, au régime politico-militaire, à la faille Bouteflika, etc. Ahmed Ouyahia qui avait brandit l’épouvantail syrien pour apeurer les Algériens a aussi été interpellé par les manifestants avec le slogan: «On n’est pas des Syriens, on est des Algériens, on ne va rien casser».
Cependant, cette fois-ci, les manifestants ont clairement affiché leur détermination à marcher sur la présidence. Ils ont pu atteindre le Lycée Descartes, situé à quelques centaine de mètres de la présidence, obligeant la police a user de gaz lacrymogène pour les disperser et les pousser à rebrousser chemin vers Didouche. Toutefois, des affrontements continuaient à opposer forces de l’ordre à des jeunes manifestants. On compte des dizaines de blessés des deux côtés.
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Il faut souligner que tôt ce matin, les forces spéciales ont été déployées autour de la présidence algérienne pour éviter que les manifestants ne parviennent à atteindre la présidence au moment où le locataire des lieux, le président Abdelaziz Bouteflika, est toujours hospitalisé à Genève où il a reçu aujourd’hui la visite de son frère Nacer Bouteflika, selon le média suisse 24heures.ch.
A noter que plusieurs personnalités ont pris part aux manifestations dont Rachad Nekkaz, Djamila Bouhired, Arzki Ait Lardi, Saïd Saadi, etc. On compte aussi parmi les manifestants le milliardaire algérien Issad Rebrab, l’homme le plus riche du Maghreb.
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Outre Alger, des manifestations gigantesques ont été enregistrées à Oran, Constantine, Annaba, etc. Désormais, il faudra compter sur ces rassemblements d’ici les élections, à moins que la raison ne finisse par l’emporter et que le clan Bouteflika retire la candidature du président.
Une chose est sure, il sera difficile de tenir des élections présidentielles d’ici avril dans ces conditions. En attendant, certains pensent que la présidentielle pourrait être reportée de quelques mois,…