Décidément, les rats quittent le navire. Ce que l'opposition et les analystes politiques n'ont cessé de dire tout au long de ces dernières années, vient d'être confirmé par quelqu'un du régime de Bouteflika, à avoir Chihab Seddik, porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND).
Le RND, faut-il le rappeler, est la formation dont est issu Ahmed Ouyahia, et l'un des deux grands partis qui gouvernent l'Algérie, par son alliance avec l'historique Front de libération nationale (FLN).
Lire aussi : Algérie: nommé Premier ministre mais dans une impasse, Bedoui pourrait bien jeter l'éponge
Chihab Seddik est donc au coeur du système.
"Il y a des forces qui sont gênées par les partis. Il s’agit de forces non structurées. Des forces non-constitutionnelles, non organisées, etc. Elles sont partout. L’Algérie a été dirigée par ces forces durant au moins ces cinq, six ou sept dernières années", a-t-il dénoncé, sur un ton accusateur.
L'attitude de Chihab Seddik confirme donc qu'Ahmed Ouyahia a définitivement lâché Abdelaziz Bouteflika.
Cependant, on sent comme un vent de panique. Alors que son parti est comptable de tout ce qui a été fait durant des dernières années et qui a mené l'Algérie dans l'impasse, il reconnaît que le compagnonnage avec le camp Bouteflika est une erreur.
"Nous nous sommes trompés. Nous avons manqué de perspicacité. Mais je dois dire qu’il y avait un climat, une atmosphère et un entourage qui nous ont poussés dans cette direction", explique-t-il.
Apparemment, les rats n'ont pas seulement quitté le navire, ils sont même en train d'en ronger la coque pour précipiter le naufrage.