Vidéo. Algérie: archives de Bouteflika: "dites aux généraux de me bouffer s'ils le peuvent"

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Le 28/03/2019 à 12h41, mis à jour le 28/03/2019 à 12h43

VidéoIl y a une vingtaine d'années, le président Bouteflika avait déclaré qu'aucune institution de la république algérienne, fut-cel'armée nationale populaire, ne pouvait faire une bouchée de lui. Aujourd'hui, il est face à Gaïd Salah.

Bouteflika est un président qui a marqué l'Algérie de son empreinte, mais qui a toutjours eu une haute idée de lui-même. Dans cette vidéo, au cours d'une interview réalisée en 1999, il disait "être l'incarnation de l'Algérie toute entière". 

"Je suis le représentant du peuple algérien, et aucune institution de la république, fut-elle l'armée nationale populaire, ne peut faire une bouchée de moi. Je suis l'Algérie toute entière, je suis l'incarnation du peuple algérien", avait-il alors lancé, non sans aplomb. 

A l'époque, il venait juste d'être élu à la tête d'un pays qui n'était pas totalement sorti des années noires.

Il n'avait alors que 62 ans et l'Algérie avait propablement besoin de cette dose d'arrogance pour se remettre sur les rails et vaincre les démons du conflit d'une décennie de guerre civile. 

Mais depuis son accident vasculaire cérébral en 2013, l'homme n'est plus ce qu'il était. Il a perdu de ses moyens physiques et la présidence ne tenait plus que grâce à ses nombreux soutiens.

Si la rue algérienne n'était pas sortie massivement pour réclament le changement, Bouteflika s'apprêtait même à briguer un cinquième mandat, pour que le système qui l'a maintenu reste en place. 

Aujourd'hui, devant la pression de la rue, Ahmed Gaïd Salah, qui n'a jamais caché ses ambitions présidentielles, est sur le point de ne faire de Bouteflika qu'une seule bouchée. 

Par Mehdi Heurteloup
Le 28/03/2019 à 12h41, mis à jour le 28/03/2019 à 12h43