Algérie: état d’alerte décrété dans les aéroports internationaux

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Le 01/04/2019 à 12h01, mis à jour le 01/04/2019 à 14h32

L’état d’alerte a été décrété dans les aéroports internationaux algériens où les contrôles de sécurités sont très fortement renforcés. Les contrôles policiers et les passages obligés par les scanners ont été triplés, les fouilles au corps et des bagages sont désormais systématiques, pour tous.

Létat d’alerte maximal a été décrété pour l'ensemble des aéroports internationaux algériens. Désormais, tout voyageur qui souhaite quitter le territoire algérien est scrupuleusement scruté.

Ainsi, au niveau de l’aéroport international Houari-Boumediene d’Alger, les voyageurs passent désormais par un filtre de trois barrages de policiers avant d’accéder au parking.

En outre, tous les voyageurs sont désormais soumis à des fouilles corporelles systématiques. Par ailleurs, leurs bagages aussi, subissent le même sort et en passent désormais par 3 scanners.

Outre la police, les services de la douane aussi ont été fortement renforcés pour mieux contrôler les bagages des voyageurs.

Cette fois-ci, il ne s’agit point de craintes d’actes terroristes. Les autorités sécuritaires algériennes cherchent plutôt à démasquer les hommes politiques du régime et les oligarques, qui essaient de se sauver pour se refugier en dehors de l’Algérie, en ces temps troubles de craintes de représailles des autorités.

C'est ainsi que l'homme d'affaires Mahieddine Tahkout a été extirpé manu militari de son jet privé, avec son épouse, dans l'aéroport Houari Boumédiène d'Alger, alors qu'il s'apprêtait à décoller en catimini pour l'étranger.

De même, ces fouilles drastiques et renforcées visent aussi à faire face aux sorties illégales de devises à l’étranger par des «mules», au bénéfice de certaines personnalités du régime qui cherchent ainsi à "planquer" des fonds à l’étranger.

Rappelons que ces mesures font suite à l’interdiction de sortie de territoire de plus de 100 personnes du régime, et d’hommes d’affaires liés au clan Bouteflika.

Une mesure renforcée par les interdictions de décollage et d’atterrissage des jets privés qui appartiennent à des hommes d’affaires algériens. Une mesure effective dès ce 1er avril. 

Par Karim Zeidane
Le 01/04/2019 à 12h01, mis à jour le 01/04/2019 à 14h32