«Abdelkader Bensalah, chef de l’Etat, a procédé le mardi 9 avril 2019, jour de sa prise de fonction, à la signature du décret présidentiel portant convocation du corps électoral à l’élection présidentielle fixée au 4 juillet 2019», est-il indiqué dans un communiqué.
Abdelkader Bensalah, qui ne peut être candidat à cette élection en vertu de la Constitution, avait promis auparavant un scrutin présidentiel «transparent». En dépit de cet engagement, le président du Conseil de la Nation (chambre haute du Parlement) depuis 17 ans, assimilé au long règne d’Abdelaziz Bouteflika, reste rejeté par la rue et a fait face, mercredi, à de nouvelles manifestations ainsi qu’à un appel à une grève nationale.
Tout en s’engageant lui aussi à ce que l’armée veille à la «transparence » du processus de transition, le chef d’état-major, le général Ahmed Gaïd Salah, a de son côté haussé le ton. Il a écarté catégoriquement le principe d’un «vide constitutionnel», dans une apparente fin de non-recevoir aux revendications d’un départ du «système» et la mise sur pied d’institutions ad hoc.
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En matinée, des milliers de manifestants, enseignants, étudiants, médecins, gardés par un important dispositif policier, se sont à nouveau rassemblés près de la Grande poste à Alger, cœur de la contestation qui ébranle le pays depuis sept semaines. «Dégage Bensalah!», «Une Algérie libre!», ont scandé les participants.
L’annonce de la date de l’élection présidentielle intervient à l’avant-veille du traditionnel jour de manifestations hebdomadaires depuis plus d’un mois pour des millions d’Algériens qui promettent de retourner dans les rues en masse pour demander le départ de Bensalah et la fin du «système».