On n'en attendait pas tant. Les manifestants algériens sont non seulement sortis massivement pour arpenter les rues, bravant la mise en garde de Ahmed Gaïd Salah, mais ils ont même réussi à faire reculer les forces de l'ordre.
En effet, depuis hier, des milliers de policiers et les éléments des forces anti-émeutes sont déployés dans les principales artères des grandes villes algériennes.
A Alger, la place de la Grande Poste, lieu de rendez-vous des manifestants chaque vendredi, avait fait l'objet d'une protection particulière. Elle vient de tomber entre les mains des manifestants.
Les forces de l'ordre n'ont pas résisté et se sont bien gardées de lancer des grenades à gaz lacrymogène. Les camions anti-émeutes sont également restés à l'écart.
Selon la presse algérienne, l'atmosphère, qui était très tendue aux premières heures de la journée, s'est nettement détendue. Et désormais, les policiers discutent avec les manifestants comme lors des précédents vendredis.