Alors qu'ils sont un élément essentiel du dispositif de supervision de l'élection présidentielle algérienne, les juges viennent d'annoncer le boycott de ce rendez-vous fixé par le président par intérim, Abdelkader Bensalah, le 4 juillet. Ainsi, les manifestants algériens continuent d'avoir les juges parmi leurs alliés, malgré les menaces qu'on a proférées contre eux.
Lire aussi : Algérie: l’épouse du général Ghali Belkecir menace les juges et les magistrats qui soutiennent les manifestants
Ce sont les magistrats qui valident les résultats cumulés au niveau local, avant que le Conseil constitutionnel ne déclare un vainqueur au terme du processus électoral.
Si ce mouvement de boycott est suivi majoritairement, il ne sera donc pas possible de désigner un vainqueur à l'issue du scrution. Par conséquent, tout ce que tente de faire le système, pour imposer une transition démocratique piloté par lui, sera nul et non avenu.
Il y a deux semaines, la présidente de la cour de Tipaza, épouse du général Ghali Belkcir, actuel commandant de la gendarmerie, avait menacé les magistrats qui soutenaient les manifestants. Menaces qui n'ont visiblement pas eu d'effet.