Organiser une loterie pour élire le future chef de l'Etat algérien? Pourquoi pas, après tout? C'est en tout cas la proposition que vient d'émettre Hicham Rouibah, un jeune chercheur en sociologie, qui estime que cela aura le mérite de redonner réellement le pouvoir au peuple, au lieu de laisser les oligarques le confisquer.
Selon lui, cette idée permettrait d'avoir une démocratie directe dans la mesure où on laisserait d'abord le peuple désigner les candidats possibles sur des critères d'intégrité, de compétence ou de civisme. Un tirage au sort serait ensuite organisé pour élire le chef de l'Etat.
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Il estime que son idée n'a rien de totalement nouveau car, dans l'histoire, des démocraties l'ont déjà mise en application.
C'est le cas même des Athéniens, pères de la démocratie occidentale actuelle. Mieux encore, les sociétés kabyles et touaregs avaient des méthodes similaires, notamment la représentation alternative.
Selon lui, on ne pourra qu'avoir un meilleur résultat avec cette méthode élective, en comparaison avec celle actuellement en vigueur dans un pays comme l'Algérie.
En effet, les futurs candidats à l'élection présidentielle seront issus d'un processus biaisé. Corruption, réseautage, lobbying des hommes d'affaires feront que l'offre politique ne correspondra pas à ce que souhaite le peuple algérien.
Du coup, même s'il vote dans des conditions de transparence, la personne qui sera élue ne correspondra pas aux attentes de la majorité.
