Après la violente répression des manifestations du 8e vendredi, Ahmed Gaïd Salah avait promis de faire machine arrière. Selon les internautes, cela semble être le cas, ce matin du 19 avril.
"Pour la première fois depuis le 1er mars 2019, il n’y a pas de véhicules de police devant la Grande Poste d’Alger, les véhicules et engins ont quitté la rue Abdelkrim Khettabi et parvis de la Grande Poste pour être en retrait", écrit cet Algérien sur le réseau Twitter.
La Grande poste, faut-il le rappeler, située place Maurice-Audin, est le principal lieu de rassemblement, et c'est dans ce lieu central de la capitale qu'avaient débuté, vendredi dernier, les premières échauffourées entre forces de l'ordre et manifestants.
Alors que l'appel à la prière doit retentir dans quelques heures, dans les rues de la capitale algérienne et dans les villes du pays, les manifestants sont déjà présents en grand nombre, selon les premières images.
Dans la foule, il y a des personnes venues en famille, des jeunes et moins jeunes, des hommes commes des femmes. Mais le mot d'ordre semble être le même: toujours faire "dégager" le système en place. Ils scandent les mêmes slogans que lors des précédents vendredis. "Blad bladna" (ce pays est le nôtre), "Ndirou rayna" (On agit à notr eguise), clament-ils en choeur.
Evidemment, en lieu et place de la répression, les autorités algériennes essaient d'empêcher les rassemblements massifs, tout particulièrement dans la capitale. Ainsi, la principale autoroute menant vers Alger a été bloquée, ce vendredi matin.