Mali: deux attaques contre deux bases militaires maliennes font plusieurs morts

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Le 22/04/2019 à 15h49, mis à jour le 22/04/2019 à 15h50

Deux attaques dans deux bases militaires maliennes ont été perpétrées dimanche et revendiquées par la coalition djihadiste Nusrat-al-Islam Wal Muslimin. Au moins 12 morts ont été dénombrés dans les rangs de l'armée malienne au niveau du seul camp de Guiré.

Au moins 12 soldats maliens ont péri dans une attaque survenue dimanche contre une base militaire à Guiré, à environ 400 km au nord de Bamako, près la frontière avec la Mauritanie, ont indiqué des sources indépendantes. Selon le site mauritanien Al Akhbar, parmi les morts figure le commandant de la base de Guiré.

Les assaillants ont brûlé la base et récupéré plusieurs véhicules, en laissant d'autres calcinés sur place, d'après des témoins.

Sans confirmer, ni infirmer le bilan provisoire, des sources proches du ministère malien de la Défense ont reconnu que cette attaque a effectivement eu lieu, tout en évoquant des "combats violents" entre les militaires et les assaillants.

La coalition djihadiste Nusrat al-Islam Wal Muslimin (Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans), dirigée par Iyad Ag Ghali, a revendiqué dimanche deux attaques perpétrées le même jour, dont celle de Guiré.

L'agence mauritanienne en ligne Al Akhbar, citant deux communiqués de cette organisation, rapporte que, à part Guiré, le camp militaire dans la localité malienne de Douenza a lui aussi été touché.

Ces attaques surviennent au lendemain de l'appel du président malien Ibrahim Boubacar Kéita, qui a appelé samedi à Bamako les organisations musulmanes à tracer une ligne rouge entre l'islam et le terrorisme, lors de l'ouverture du 3e Congrès du Haut conseil islamique du Mali (HCIM).

La coalition djihadiste Nusrat al-Islam Wal Muslimin a vu le jour en 2017 après la fusion d'organisations et katibas terroristes sévissant dans le nord du Mali.

Elle regroupe principalement "l'émirat du Sahara" d'Abou El Hammam, "Al-Mourabitoune" de Moctar Belmoctar alias "Belawar", "Ansar Dine" d'Iyad Ag Ghali et la katiba Macina d'Amadou Koufa.

Ces attaques surviennent après celle du camp militaire de Dioura, au centre du pays, qui a fait 23 morts dans les rangs de l'armée malienne le 17 mars 2dernier.

Par Karim Ben Amar
Le 22/04/2019 à 15h49, mis à jour le 22/04/2019 à 15h50