Même s’il s'agit d'un cacique du parti, en tant que député du FLN de Tébessa depuis 2002, Mohamed Djemai se distingue nettement de ces prédécesseurs.
Originaire de Tébessa, ville proche de la frontière tunisienne, dans l’Est de l’Algérie, l’homme d’affaires de 50 ans, élu par le Comité central du Front de libération nationale (FLN), hier, mardi 30 avril, a été député pendant 17 ans et vice-président de l’Assemblée nationale pendant 9 ans.
Comparé à ses prédécesseurs, il est jeune, très jeune même, sachant les secrétaires généraux qui se sont succédés à la tête du FLN durant ces dernières décennies sont tous des "Moujahides", âgés de plus de 70 ans.
Lire aussi : Algérie: le FLN essaye de resserrer les rangs sur la sortie de crise
Avec 263 voix, Mohamed Djemai a largement devancé Djamel Benhamouda (125 voix), l’ancien président de l’APN Said Bouhadja (35 voix) et Mohamed Maazouzi (qui n'a récolté que 18 voix).
Le nouveau secrétaire général du FLN connaît bien les arcanes de l’Assemblée nationale. Il a, du reste, occupé le poste de vice-président de l’institution à plusieurs reprises.
Toutefois, sa mission ne sera pas facile dans une Algérie confrontée depuis février dernier à des manifestations contre le régime et ses symboles, dont particulièrement le FLN, parti hostorique, qu’il dirige désormais.
Il aura pour tâche d’améliorer l’image de ce parti, de le réconcilier avec le peuple algérien qui a honni ses dirigeants, et de mettre en ordre de marche celui-ci en vue de l’élection présidentielle prévue pour le 4 juillet prochain.
Dans l'accomplissement de sa mission, Mohamed Djemai pourra compter sur un parti-Etat bien organisé. Un bon point pour lui, et non des moindres: l'homme n’est pas catalogué parmi les oligarques très proches du clan Bouteflika.