La députée raciste et anti-kabyle Naïma Salhi a été présente lors de cette manifestation de soutien à Ahmed Gaïd Salah et y a essuyé un sérieux revers. Au moment om nous mettons en ligne, quelques individus manifestent encore place Maurice-Audin, face à la Grande Poste d'Alger, pour soutenir l'armée.
Ce sit-in de soutien a eu lieu ce jeudi 16 mai, à la veille du 13e vendredi de manifestations antisystème, depuis le début de la crise algérienne, le 22 février 2019.
Dans les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux, on peut voir des porteurs de pancartes au physique d'hommes de troupes, qui scandent des slogans favorables à l'armée dirigée par Ahmed Gaïd Salah.
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Tout ceci ressemble fortement à une mascarade organisée par le régime pour montrer que l'armée, et surtout son chef d'état-major bénéficient d'un soutien populaire. Contrairement aux manifestations de vendredi dernier, devant cette même place Maurice-Audin, les pancartes sont tout droit sortie d'une imprimerie, et n'ont donc pas été, dans un mouvement spontané, écrites à la main.
De plus, plusieurs de ces manifestants arboraient, sans s'en cacher, leur béret de militaire vissé sur la tête.
Bref, tout porte à croire qu'il ne s'agit vraiment pas là d'un mouvement spontané.
Beaucoup d'Algériens craignent, face à cette manifestation d'un genre nouveau depuis le début de la contestation, que le régime n'utilise de telles images pour s'en servir dans une propagande, à travers les chaînes de télévision publiques. Une crainte d'autant plus justifiée que durant les manifestations de mardi et de vendredi dernier, les différents Journaux télévisés de l'Entreprise nationale de Télédiffusion (ENTV) ne leur ont pas consacré plus de deux minutes d'antenne.
Il y a deux semaines, lors de la fête du travail, à Djelfa, à 300 kilomètres au sud d'Alger, la députée islamiste Naïma Salhi avait voulu organiser une manifestation similaire à celle organisée aujourd'hui dans la capitale, mais bien mal lui en a pris. En effet, plusieurs habitants de la ville, nettement plus nombreux que la dizaine de militants qu'elle avait mobilisés et qu'elle encadrait, sont sortis en masse pour lui demander très clairement de prendre congé.
Les contestatires se sont rendus jusqu'à l'hôtel El Amir où s'était réfugiée la députée, connue pour ses propos souvent outrageants contre les migrants africains ou encore les Kabyles, et lui ont demandé de s'en aller. Ce qu'elle a d'aileurs fait, sans demander son reste.
Avant cela, Naïma Salhi avait posté une vidéo où elle insultait tout ceux qui manifestaient contre Ahmed Gaïd Salah.