Hocine Benhadid, général à la retraite, et emprisonné à El Harrach, s’est fracturé le bassin suite à une chute. Il a été transféré au pavillon pénitentiaire du CHU Mustapha Bacha. Admis en urgence, il doit se faire opérer.
Son avocat, Me Bachir Mecheri dit craindre le pire pour son client qui souffre de plusieurs pathologies et d’une santé fragile. Obligé d’utiliser une chaise roulante, son état nécessite la présence permanente d’un membre de sa famille, ce qui n’est pas permis par l’administration pénitentiaire.
Pour son avocat,-le laisser seul dans un hôpital, c’est le condamner à mourir à petit feu. "C’est tout simplement un homicide", a-t-il clamé.
En conséquence, il appelle au général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’armée, à une prise en charge médicale pour son client.
Après les décès de détenus politiques dont le dernier n’est autre que Kamal Eddine Fekhar, pour lequel les autorités ont été informé de l’état de santé fragile, l’avocat demande la liberté provisoire immédiate pour ce général à la retraite et interpelle Gaïd Salaha afin "d’empêcher la mort programmée de Benhadid compte tenu de l’intransigeance des magistrats de la chambre d’accusation et surtout du procureur général qui ont confirmé le mandat de dépôt et qui ont refusé la levée de ce mandat".
Rappelons que le général à la retraite est incarcéré depuis le 12 mai 2019. Il est poursuivi pour atteinte au moral de l’armée après la publication, le 25 avril dernier, sur les colonne d’El Watan, d’une lettre adressée à Gaïd Salah.