Algérie: purge annoncée au niveau du corps diplomatique et consulaire

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Le 17/07/2019 à 16h52, mis à jour le 18/07/2019 à 10h21

Rien ni personne n’échappe à la purge du généralissime Gaïd Salah. La diplomatie algérienne s'apprête à connaître, elle aussi, de profonds changements dans les jours à venir. Plusieurs rappels et limogeages d’ambassadeurs et de consuls sont ainsi prévus dans plusieurs capitales. Les détails.

Dès le lendemain du départ du président déchu Abdelaziz Bouteflika, le 2 avril dernier, le désormais tout puissant Ahmed Gaïd Salah, cjef d'état-major de l'armée algérienne, a d’abord entamé une purge des différents leaders politiques, avant de se tourner, par la suite, vers les oligarques algériens, faisant passer les plus influents par la case prison.

L’armée n’a pas, elle non plus, échappé au désir de contrôle de l’actuel homme fort d’Alger.

Plusieurs militaires, dont certains généraux à la retraite, autrefois puissants et craints, se sont retrouvés dans la prison d’Al Harrach.

Et c'est en direction des dilomates que Ahmed Gaïd Salah pointe désormais son fusil.

La purge que vient de lancer celui qui occupe toujours le poste de vice-ministre de la Défense fait craindre le pire chez les ambassadeurs et les consuls accrédités à l’étranger.

D’après la presse algérienne, une quarantaine de diplomates à l’étranger seront prochainement concernés par ces limogeages et sanctions.

Le Consul général d’Algérie à Marseille, Boudjemaâ Rouibah, vient ainsi d’être démis de ses fonctions, aux motifs de corruption et de malversations.

D’autres diplomates, appartenant au corps consulaire, font l’objet d’enquêtes sur des faits de corruption.

Il s’agit du consul général de l’Algérie à Lyon et de celui en poste à Lille. Ces derniers sont soupçonnés de «mauvaise gestion» et de «dilapidation de deniers publics». 

Plusieurs capitales du monde connaîtront ainsi un changement dans les ambassades et les consulats d'Algérie qui y sont établis.

D’après la presse algérienne, les ambassadeurs accrédités à Paris, à Riyad, en Arabie Saoudite, ou à Buenos Aires, en Argentine seront rappelés à Alger, pour être officiellement remplacés par de nouveaux diplomates.

Avec cette purge, Gaid Salah ne serait-il pas en passe de remodeler la diplomatie algérienne à sa guise?

Par Karim Ben Amar
Le 17/07/2019 à 16h52, mis à jour le 18/07/2019 à 10h21