Le rejet de l’élection présidentielle prévue le 12 décembre connait, dans tous les recoins de l’Algérie, un grand discrédit. À son tour, la province de Bouira, à travers 6 maires de l’arrondissement de M’chedallah, mais aussi le personnel et les travailleurs des 6 communes, boycotte l’organisation du scrutin présidentiel.
Le collectif des fonctionnaires des Assemblées populaires communales (APC) de M’chedallah, Ahnif, Saharidj, Chorfa, Ath Mansour et Aghbalou, dans un communiqué rendu public hier, ont décidé de ne pas participer à «l’encadrement de l’élection présidentielle».
À travers le communiqué, les signataires ont d’ailleurs lancé un appel aux travailleurs de toutes les APC du pays. Ces derniers sont invités à adhérer au «mot d’ordre» du peuple, à savoir, ne pas cautionner «les manœuvres du pouvoir». Ils ont aussi appelé à la libération des détenus politiques et d’opinion. En plus de qualifier le scrutin du 12 décembre de «mascarade», les signataires ont réclamé la cessation des arrestations à l’encontre des manifestants.
Par l’amplification des actions de protestation, le peuple algérien démontre sa farouche opposition contre l’élection taillée sur mesure pour le généralissime Gaid Salah et son clan.
À cet effet, le mardi 1er octobre, des citoyens ont cadenassé à l’aide de planches de bois, les bureaux des élections au niveau des APC de Saharidj et de Taghzout. Ces bureaux sont situés respectivement à l’est et au nord de Bouira.
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Idem à Sétif où plus de 300 citoyens de la commune de Boussalem (80 km de Sétif) se sont déplacés ce jeudi matin au siège de l’APC où ils ont procédé à la fermeture du bureau des élections.
Il est à noter qu'à part la province de Bouira, au moins 80 maires des wilayas (régions) de Tizi Ouzou et Béjaïa ont décidé de ne pas participer à l’organisation de l’élection présidentielle.
Il semble que tout le peuple algérien est décidé à en découdre avec le régime militaire. Aujourd’hui sous le joug de Gaid Salah, l’Algérie est plus que jamais menacée de désordre. Et ce n'est donc pas un hasard si le généralissime a mis sa famille à l’abri, dans un pays qu’il fustige pourtant, la France!