Après la démonstration de force du vendredi 1er novembre, il fallait s’attendre à un dynamisme du mouvement de contestation. Les rues d’Alger, Constantine, Bouira, Oran, Borj Bou Arréridj, Mostaghanem... ont encore refusé du monde.
Selon les sites d’information algériens, dont Tout Sur l’Algérie, dans les rues, les manifestants ont nettement augmenté, notamment après la prière hebdomadaire. Tout au long de la journée, ils ont scandé des slogans hostiles au régime en place, en rejetant les élections, en rendant hommage aux martyrs, mais aussi en exigeant la libération des manifestants du hirak encore détenus.
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"Oulach l'vote, oulach ?" (Pourquoi le vote, pourquoi ?) ou encore "Rahima Allahou Chouhada Djaïchouna" (Puisse Allah accorder sa Sainte Miséricorde aux défunts martyrs), ont scandé les manifestants à Alger.
C’était aussi l’occasion de traiter les apparatchiks de "traitres qui ont vendu l’Algérie", avec ce slogan qui sort tous les vendredis depuis près de neuf mois : "Baaouha l'khawana baaouha".
A Constantine ou à Oran, les slogans ont été encore plus radicaux: "Mettez-nous les menottes, pas de vote", "Halte aux mascarades électorales", "Pour l’application de l’article 7 de la constitution".
Ce vendredi, les forces de l’ordre ont évité l’affrontement avec les manifestants. Les arrestations ont été peu nombreuses, même si à Alger, trois personnes ayant brandi le drapeau amazigh ont été interpellées. Deux ont été finalement libérées, mais la troisième sera présentée au procureur le dimanche 10 novembre.