Pour ce 52e vendredi consécutif, toutes les grandes villes algériennes (Alger, Oran, Béjaia, Bouira, Constantine, Tlemcèn, Tizi-Ouzou, Tebessa, etc.) ont été marquées par des manifestations monstres. Le crescendo de la mobilisation, à mesure qu’approche le premier anniversaire du mouvement de contestation, s’est confirmé ce 14 février avec des rassemblements populaires dans plusieurs villes, donnant ainsi un avant-goût de ce qui se passera le vendredi prochain.
Partout, les manifestants ont scandé et brandi des slogans hostiles au pouvoir, appelé à un changement du système politique, à l’instauration d’un état de droit et à la libération de tous les détenus du mouvement populaire de contestation.
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Les contestataires ont également rendu hommage au procureur adjoint du tribunal de Sidi Mhamed d’Alger, Sidi Mohamed Belhadi, qui avait appelé à l’indépendance de la justice, lors de la comparution, dimanche dernier, de détenus du Hirak. Il a, depuis, été convoqué par l’Inspection générale du ministère de la Justice et sanctionné par une mutation à Guemmar, à plus de 600 km d’Alger.
Afin d’attirer du monde, les manifestants ont appelé les Algérois à boycotter le derby algérois qui aura lieu le 22 février prochain, jour du premier anniversaire du mouvement populaire. «Makanch derby kayen massira» («il n’y aura pas de derby, il y a la marche») ont-ils scandé.
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Globalement, les manifestations se sont déroulées dans le calme, même si la police a fait usage de gaz lacrymogène à Alger, pour disperser la foule et interpeller ceux qui portaient un drapeau amazigh.
Pour vendredi prochain, les observateurs s’attendent à une très forte mobilisation pour l’anniversaire du Hirak. Déjà, des appels sont lancés sur les réseaux sociaux avec, comme exigence, le départ de tout le système et l’édification d’une «nouvelle république».