Vidéos. Algérie. 1er anniversaire du Hirak: des manifestations monstres dans les villes

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Le 21/02/2020 à 16h21, mis à jour le 21/02/2020 à 16h22

VidéoLa semaine dernière a permis de préparer le premier anniversaire des manifestations qui sont en train de changer l'Algérie. Aujourd'hui, les protestataires ont largement répondu présent en prenant d'assaut les rues des grandes villes.

Les Algériens étaient au rendez-vous pour ce 53e vendredi de mobilisation consécutive. Il faut dire que ce vendredi est particulier en ce sens qu’il intervient à la veille du premier anniversaire du mouvement populaire de contestation, le Hirak, qui sera célébré le samedi 22 février 2020.

Depuis quelques jours, les appels se sont multipliés sur les réseaux sociaux pour une forte mobilisation à l’occasion de ce 53e vendredi, notamment à Alger. Ce fut également le cas dans toutes les grandes villes algériennes: Oran, Tizi-Ouzou, Bejaia, Mostaganem,...

Face à ce risque de déferlement de manifestants à Alger, les autorités ont installé des barrages filtrants des forces de sécurité sur les principaux axes menant vers la capitale, et ce dès le jeudi 20 février, très tôt le matin.

L’objectif était d’empêcher les manifestants des autres wilayas proches de la capitale de converger vers celle-ci lors de la marche du 53e vendredi de contestation qui marque aussi l’anniversaire du mouvement. Un filtrage qui contraste avec les discours du président Abdelmadjid Tebboune qui ne cesse d’«encenser» le Hirak.

Malgré ces barrages filtrants, Alger, à l'instar des autres grandes villes du pays, a renoué avec les manifestations monstres qui ont précédé la démission de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika le 2 avril 2019.

Des centaines de milliers d’Algériens venus des quatre coins du pays ont manifesté dans la capitale en scandant «Nous ne sommes pas là pour célébrer mais pour que vous dégagiez», en réponse au président Tebboune qui a décrété le 22 février journée nationale de la fraternité et de la «cohésion peuple-armée».

A Mostagnam, les manifestants ont scandé «Goulna el issaba trouh» (On a dit que la issaba doit partir), une manière claire de dire que Tebboune et sa suite font partie de la bande.

Pour rappel, il y a un an, les Algériens sortaient par millions dans les rues pour dénoncer la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat. A travers ce refus, c’est tout le système politique en place depuis des décennies qu’ils souhaitent voir partir, y compris le nouveau président Abdelmadjid Tebboune qui fut ministre et même un éphémère Premier ministre du président Abdelaziz Bouteflika.

Par Karim Zeidane
Le 21/02/2020 à 16h21, mis à jour le 21/02/2020 à 16h22