Algérie: l'ancien ministre des télécoms, Moussa Benhamadi, meurt en prison de Covid-19

Moussa Benhamadi, ancien ministre algérien des Postes et télécommunications.

Moussa Benhamadi, ancien ministre algérien des Postes et télécommunications.. DR

Le 18/07/2020 à 13h29, mis à jour le 20/07/2020 à 11h56

L'ancien ministre algérien des Télécommunications Moussa Benhamadi, proche du clan du président déchu Abdelaziz Bouteflika et qui se trouvait en détention préventive, est décédé à 67 ans vendredi du coronavirus à Alger, a indiqué samedi à l'AFP l'un de ses frères.

"Moussa Benhamadi est décédé hier soir" vendredi, a déclaré Abdelmalek Benhamadi à l'AFP, précisant qu'il avait "contracté le coronavirus en prison". "Il y a plusieurs jours, il a été évacué en urgence vers l'hôpital Mustapha Bacha à Alger", où il est mort.

La famille attend des informations concernant la restitution du corps pour préciser quand aura lieu l'enterrement.

Hocine Benhamadi, un autre frère, avait indiqué plus tôt au quotidien Liberté que l'ancien ministre "avait contracté le virus le 4 juillet et ce n'est que le 13 du même mois qu'il a été évacué en urgence vers un hôpital à Alger".

Né le 4 janvier 1953 à Ras El Oued, dans la région de Bordj Bou Arreridj (est de l'Algérie), cet ingénieur en informatique avait été élu en 2002 député du Front de libération nationale, parti allié du pouvoir.

Moussa Benhamadi avait été placé en détention préventive dans la prison d'El Harrach le 19 septembre 2019.

Il était poursuivi dans une affaire de corruption liée au groupe familial spécialisé dans le montage de produits électroniques Condor Electronics, dirigé par son frère Abderahmane.

Ce dernier, également soupçonné de corruption, a été libéré en avril de sa détention préventive. Un autre frère, Omar, directeur général de Condor, est toujours derrière les barreaux.

Depuis la démission en avril 2019 du président Bouteflika sous la pression du mouvement antirégime "Hirak", la justice algérienne a lancé des enquêtes et a condamné de hauts responsables politiques et des hommes d'affaires.

La plupart sont accusés de corruption et d'avoir profité de leurs liens avec le chef de l'Etat déchu ou son entourage pour obtenir des avantages ou des marchés publics.

L'Algérie a recensé 21.948 cas de Covid-19 depuis son premier cas le 25 février, dont 1.057 décès.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 18/07/2020 à 13h29, mis à jour le 20/07/2020 à 11h56