Vidéo. Algérie: un ancien diplomate appelle Erdogan à coloniser l'Algérie

Mohamed Larbi Zitout, ex-numéro deux de l'Ambassade d'Algérie en Libye.

Mohamed Larbi Zitout, ex-numéro deux de l'Ambassade d'Algérie en Libye. . DR

Le 01/08/2020 à 14h13, mis à jour le 01/08/2020 à 14h18

VidéoMohamed Larbi Zitout, ancien diplomate algérien, estime qu'il faut que la Turquie colonise l'Algérie. Des propos on ne peut plus graves, qui montrent la rupture ô combien profonde entre les citoyens de ce pays d'Afrique du Nord et le régime.

Qu'a-t-il bien pu se passer entre le régime et les citoyens algériens, au point d’en arriver à une déclaration aussi grave que de demander à Recep Tayyip Erdogan de recoloniser l'Algérie? C'est pourtant ce que Mohamed Larbi Zitout, un ancien diplomate actuellement en exil en Grande-Bretagne, vient de demander.

Zitout était le numéro deux de l'ambassade de son pays à Tripoli en 1997. Il mène activement une lutte pour que s'opèrent des changements profonds en Algérie. Il soutient notamment le Hirak, ce mouvement de contestation qui a débuté le 22 mars 2019 et qui s'est poursuivi jusqu'à ce que la pandémie de Covid-19 permette au régime de savourer un répit qui dure depuis quatre mois déjà.

Dans une brève intervention publiée sur les réseaux sociaux, l'ancien diplomate explique qu'il faut que le président turc colonise l'Algérie pour mettre fin à une situation politique où les citoyens paient le prix d'une gabegie sans nom, du manque de justice, de l'accaparement et de la dilapidation des richesses du pays depuis des décennies.

Ces propos sont graves, mais surtout très lourds de signification et ne manqueront pas de soulever la colère du régime. En effet, ils rappellent que l'Algérie a toujours été une colonie de Romains, de Turcs ou de Français, comme le disait lui-même le président Abdelmadjid Tebboune lors d'une récente interview accordée au journal français L'Opinion.

L'homme n’en est pas à son coup d'essai. C’est un habitué des dénonciations du comportement du régime algérien. Il est à la tête du mouvement Rachad, qui participe activement à la mobilisation des manifestants du Hirak en les tenants informés de l'évolution permanente de la situation.

Ce mouvement se définit comme un forum "ouvert à tous les Algériens dans le respect de leurs différences, bannit toute forme d’extrémisme, d’exclusion ou de discrimination et prône la non-violence pour amener le changement".

Par Djamel Boutebour
Le 01/08/2020 à 14h13, mis à jour le 01/08/2020 à 14h18