"Il y des blocages volontaires et des enquêtes sont en cours sur les responsables", a averti Tebboune dans un discours prononcé devant les "walis" (préfets) du pays.
"Le gouvernement prend des décisions pour soulager la souffrance des citoyens et elles ne sont pas appliquées sur le terrain", a poursuivi le chef de l'Etat en évoquant un acte de "la contre-révolution".
"Il y a des forces qui agissent contre la stabilité du pays", a-t-il dénoncé.
Mardi soir, le président Tebboune avait annoncé le limogeage ou la suspension pour négligence de plusieurs responsables administratifs locaux.
Des enquêtes ont été ouvertes pour "malversations" et "abus de confiance" dans la réalisation de projets de développement locaux.
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L'Algérie est confrontée depuis un an et demi à une crise politique, à la suite d'un soulèvement populaire antirégime ("Hirak"), doublée d'une menace de marasme économique en raison de la chute des prix du pétrole et de l'épidémie de Covid-19.
Les vastes enquêtes pour corruption et népotisme lancées après la démission en avril 2019 du président Abdelaziz Bouteflika contre des caciques de son régime, sous la pression du "Hirak", ont conduit à une série d'actions en justice.
"Au niveau local, la bureaucratie, le gaspillage des deniers publics, les défaillances manifestes dans le contrôle des marchés publics, les trottoirs délabrés et constamment retapés, le manque d'eau, de gaz, d'électricité sont encore vécus comme un cauchemar. Il fallait donc agir", s'est félicité mercredi le quotidien officiel El Moudjahid.