Les gardes-côtes ont arraisonné ces migrants clandestins au large des côtes orientales et occidentales de l'Algérie au cours de 42 opérations distinctes, précise un communiqué du ministère publié lundi.
En dépit des naufrages et des risques mortels de la traversée de la Méditerranée, les "harragas" algériens sont de plus en plus nombreux à prendre la mer. Le mot "harraga" se réfère à la pratique des jeunes clandestins qui brûlent souvent leurs papiers en arrivant à destination, afin d'éviter d'être rapatriés.
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Selon les derniers chiffres de l'agence européenne de contrôle des frontières Frontex, 5.225 Algériens ont emprunté la route de la Méditerranée occidentale et 865 celle de la Méditerranée centrale durant les huit premiers mois de 2020.
Mais ces statistiques sont largement sous-estimées, selon certains spécialistes des questions d'immigration clandestine.
Lors d'une récente visite de la ministre italienne de l'Intérieur, Luciana Lamorgese, les autorités algériennes ont réaffirmé que leur pays "assume ses responsabilités et prend les décisions qui s'imposent à ce sujet".
Les causes des départs sont multiples: chômage, mal de vivre, soif de liberté, aspiration à une vie digne et parfois plus prosaïquement les difficultés à trouver un logement pour ne plus vivre chez ses parents.
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En outre, la recrudescence des départs de clandestins d'Algérie et de Tunisie a été accentuée par la pandémie de Covid-19.
L'Algérie a voté en 2009 une loi visant à "combattre l'émigration clandestine" qui prévoit des peines allant jusqu'à six mois d'emprisonnement pour les clandestins, mais cela n'a pas réduit les départs. Bien au contraire, le phénomène ne cesse de s'amplifier.
Selon la presse espagnole, rien que durant le dernier weekend du mois de juillet, plus de 800 Algériens ont débarqué sur les côtes espagnoles.