Contrairement à ce qu'affirme la présidence algérienne, la santé d'Abdelmadjid Tebboune n'est pas "en constante amélioration", selon le site d'information Algérie Part, dont toutes les informations données jusqu'ici sont avérées. Certes "les médecins allemands ont pu lui sauver la vie grâce à un nouveau traitement efficace, mais rien ne garantit encore qu’il puisse rétablir rapidement de son infection au Covid-19", affirment "plusieurs sources médicales très proches de l’établissement berlinois dans lequel est encore hospitalisé Abdelmadjid Tebboune".
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Evidemment, le chef de l'Etat algérien peut se réjouir d'avoir été maintenu en vie, de pouvoir s'alimenter lui-même et d'être capable de parler. En revanche, il est trop tôt pour crier victoire face à la maladie. Il doit sa vie sauve au traitement d'oxygénothérapie à haut débit, un traitement que les médecins allemands ont su développer et qui est moins invasif que les fameuses intubations couplées aux respirateurs artificiels.
Néanmoins, il faudra encore patienter quelques jours avant de pouvoir parler de rémission totale et de disparition des symptômes sévères du Covid-19. Car, même si le patient retrouve ses moyens grâce à l'apport en oxygène, le virus n'a pas totalement disparu de son corps.
"A la fin de ce traitement, les médecins allemands doivent vérifier si Abdelmadjid Tebboune peut réapprendre à marcher ou même à respirer, et pour ce faire, il doit subir ce qu’on appelle une physiothérapie", écrit Algérie Part. Car, faut-il le rappeler, les patients gravement atteints qui sont passés par la réanimation comme Abdelmadjid Tebboune mettent beaucoup de temps à se remettre, "jusqu'à 18 mois", précise-t-on. Il leur faut réapprendre des gestes basiques, mais également à respirer normalement sans aucune assistance ni apport supplémentaire en oxygène.
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Il faut savoir qu’un patient atteint de Covid-19 ayant répondu avec succès à un traitement en soins intensifs et autorisé à sortir de l’hôpital peut garder des séquelles pendant de longs mois. Le président algérien pourrait à la fin de son traitement avoir à affronter des complications secondaires, mais ô combien dangereuses, comme des troubles cardiovasculaires ou une insuffisance rénale aiguë.