Après la résolution votée par le Parlement européen condamnant la violation permanente des droits de l'Homme en Algérie, le régime d'Alger desserre l'étau, ce qui permet à l'opposation Karim Tabbou d'échapper à la prison et de s'en sortir finalement avec une peine d'un an avec sursis.
Il a même été relaxé sur d'autres poursuites, notament celle d'"atteinte au moral de l'armée", toujours selon son avocat. Le procureur avait réclamé trois ans de prison ferme et une amende de 100.000 dinars à son encontre, le tribunal ne l'a pas suivi.
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Il convient de rappeler que le 26 novembre dernier, pour la deuxième fois en l'espace d'une année, le Parlement européen avait condamné les incessantes atteintes aux droits de l'Homme en Algérie. L'Union européenne s'attaquait ainsi véhément à la fois à la répression dont font l'objet les journalistes, les médias et les militants du Hirak, mais aussi et surtout aux réformes législatives criminalisant le moindre post dans les réseaux sociaux qui critiquent le régime.
A la suite de cette résolution, les médias à la solde des aparatchiks ont crié à l'ingérance. Le gouverment algérien a, à son tour, diffusé un communiqué à travers l'agence de presse officielle (APS) pour "condamner avec force" cette décision affirmant que son "contenu était outrancier".
Cependant, le fait que la justice algérienne laisse libre Karim Tabbou, montre que le régime a tenu compte de la condamnation par l'Union européenne de la violation des droits de l'Homme dans le pays.
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Dans une autre affaire, l'opposant avait été condamné en appel le 24 mars à un an de prison ferme pour le même chef d'accusation d'"atteinte à la sûreté nationale", peine qu'il a déjà purgée.
Néanmoins, "Il est vraiment malheureux de condamner une personne à deux reprises sous le même chef d'accusation. C'est une violation de la loi. Notre combat continue pour un Etat de droit", a commenté son avocate.Visage très populaire du "Hirak", le mouvement de contestation, Tabbou, 47 ans, est le chef d'un petit parti d'opposition non agréé, l'Union démocratique et sociale (UDS).Son portrait était régulièrement brandi lors des manifestations hebdomadaires contre le pouvoir en Algérie jusqu'à leur suspension en mars dernier en raison de la crise sanitaire.